Cette installation est de prime abord un hommage à la Polynésie traversée sur un voilier pendant son convoyage jusqu’en Nouvelle Calédonie. L’immensité de l’Océan Pacifique, les atolls comme des perles éblouies, la culture polynésienne, les rires qui roulent, et le Prince de Hao surgit juste après la tempête sur son bateau, comme un mirage de Saint-Exupéry.
Mais en filigrane, l’artiste évoque le peu de temps qu’il nous reste pour respecter les Accords de Paris (+1,5°C) et sauver ces bouts du monde qui affleurent à peine de l’Océan. Le titre TOO MATA fait référence a un objet rituel funéraire constitué de fibres naturelles, qui servait de support mnémotechnique aux chants sacrés en s’aidant des nœuds des cordelettes tressées (Musée de Papète). Les cordages rompus aux pieds de la toile symbolisent les tentatives avortées. Seul un ténu fil rouge d’Ariane porte encore l’espoir d’une solution dont nous faisons tous partie, sous les yeux des enfants de la pièce « Ils nous regardent ».